Votre Personnage :

Nom : Inconnu.

Prénom : Mishirame.

Age : 21 ans.

Caractère : Mishirame est le cas typique du mec un peu lourd mais avec un bon fond. Il aime boire, fumer, draguer, embêter les gens et plumer des inconnus au poker. Mais c’est une personne très gentille, sur qui on peut toujours compter, et à qui on peut se confier. Il est même souvent de bons conseils, et aussi étonnant que cela puisse paraitre, il adore aider les gens ! Il a apprit à vivre avec ses propres souffrances sans rejeter celles des autres. Bien qu’il paraisse idiot, il est plus intelligent qu’il ne le laisse croire.

Signe particulier : Il possède un étrange tatouage sous l’œil droit.

Race : Humain

Elément : Feu

Métier : Magicien itinérant.

Technique de combat : Mishirame se sert à la fois d’un grimoire de sorts ainsi que de cartes magiques, se battant en combinant leurs pouvoirs. Il associe ses sorts dans les cartes, les rendant alors magiques, et s’en sert afin de se battre. Il a une bonne façon de se battre, et un contrôle quasi-total sur son élément. Son seul problème serait peut-être sa rapidité qui, quoi qu’acceptable, lui fait parfois défaut. En réalité, tout ce qui est physique n’est pas un problème pour lui, mais ce qui touche à l’agilité, c’est déjà autre chose… !

Arme utilisée : Un grimoire de sorts de Feu, ainsi que des cartes magiques.

Votre histoire :

« - Personne au monde~… Ne connait ma peine~… ! Personne au monde, ne m’aime~… ♫
- TA GUEULE !!! »

Et ça le fit rire. Au moins, c’était clair. Ses « compagnons » n’aimaient pas les petites chansons. Assis dans un coin de sa cellule, une jambe tendue, son bras droit posé sur sa seconde jambe repliée, il attendait. Il n’essayait même pas de trouver un moyen de sortir, puisqu’il savait très bien qu’il n’y arriverait pas. Et ce n’était pas faute d’avoir déjà tenté quelque chose, mais les gardes qui surveillaient la prison semblaient immunisés contre tout type de magie. Il baissa les yeux. Son uniforme de prisonnier le grossissait. C’était pas très sexy. Encore, le tatouage qu’on lui avait fait en entrant, ça pouvait aller, et puis au pire, avec un peu de maquillage… Mais ça, cette tenue, c’était vraiment pas classe. Le roux soupira. Et dire qu’il avait failli la gagner, cette foutue partie de poker ! Mais ces types étaient arrivés, et ils l’avaient embarqué avant même qu’il puisse annoncer sa victoire. Bon, vu sa situation, il ne risquait plus vraiment d’avoir besoin de cet argent… Mais quand même, c’était son honneur qui était parti en éclats, là.

Lorsqu’il entendit des bruits de pas dans le couloir, il releva la tête. On venait le chercher, apparemment. Ca faisait plutôt bien marrer les autres enfermés ici. Que des hommes. Le bâtiment des femmes était de l’autre coté. Il aurait pu y aller, si seulement il avait été un peu plus féminin… Ca l’aurait arrangé. Parce que les mecs ici, on ne pouvait pas dire qu’ils étaient dignes d’être des top modèles. Plutôt l’inverse, en fait. Des flop modèles. Ouais, ça l’inspirait bien, ça.

« - C’est l’heure de la promenade ? dit-il aux gardes en souriant.
- La ferme, espèce d’imbécile ! »

Ceux-ci ne firent que l’attraper par les bras et lui enchainer les poignets dans le dos, en lui hurlant presque de se taire, de suivre les ordres, et de se soumettre à leur autorité. Qu’ils étaient violents, dites donc ! Il avait pourtant été très poli, merde !

« - Ca va, ça va ! Pas la peine d’être si radicaux… »

On l’emmena sous les rires et les exclamations des autres détenus dans un long couloir sombre, dont les bougies censés éclairer le passage tressaillaient de façon régulière et sinistre. Le rouquin se laissait faire. De toute manière, maintenant, c’était un peu tard pour se débattre. Et même s’il était plutôt grand et large, les trois gardes l’encadrant avaient bien vingt centimètres et une cinquantaine de kilos de plus que lui. Alors il préférait vraiment s’abstenir. Ses yeux se posèrent sur la porte au fond, juste en face de lui. C’était apparemment là qu’on l’emmenait, et ça n’avait rien d’accueillant du tout. C’était certain. On allait pas l’emmener prendre un thé.

Lorsqu’ils entrèrent dans la salle, le garçon profita que l’un des soldats aille s’adresser à son supérieur pour observer autour de lui. C’était tout gris, tout noir, la lumière était à la fois faible et aveuglante, profondément pâle. Il y avait juste un grand panneau de fer à demi incliné vers l’arrière, possédant des chaines et des sangles, au milieu de la pièce. Pas de vitres aux murs, pas d’autre porte, rien. Et ça ne fit qu’un tour dans sa tête, lorsqu’on le mena jusqu’au fameux panneau. Il en écarquilla les yeux, et résista du mieux possible aux hommes.

« - Eh, qu’est-ce que vous faites ?!
- Les sorcières qui ne se soumettent pas à notre maître sont des créatures démoniaques ! Elles doivent toutes mourir !
- Eh, alors déjà, je suis un mec, et j’peux le prouver ! Ensuite… »

Il n’eut pas le temps de poursuivre que les soldats le plaquèrent violemment sur la table de fer, et l’attachèrent solidement, au point qu’il ne pouvait plus bouger, même s’il se débattait. Il les regarda s’en aller, s’agitant.

« - Eh ! EH !! »

Mais rien n’y fit. Ils restaient de marbre. Maintenant seul dans la pièce, il se savait condamné. Quelques temps auparavant, un homme ayant de drôles d'ambitions avait commencé une campagne de recrutement assez étrange, et il avait essayé de l'enrôler dans son armée. Seulement, Mishirame n'était pas assez fou et ne voulait certainement pas risquer sa vie pour un illuminé du style ! Sauf qu'apparemment, c'était mal passé, et le maître en question avait décidé d'opérer une petite vengeance contre lui... Il en baissa la tête. Un léger crépitement se fit entendre, et une petite flamme bien visible s’échappa des morceaux de bois parsemant le sol de la pièce. C’était fichu. Le roux releva doucement la tête, se calant sur le panneau de fer, avec un léger sourire. Il se doutait bien que sa mort arriverait plus vite que prévu, qu’il ne vivrait pas bien vieux. Mais il ne s’attendait sûrement pas à quelque chose comme ça. Périr à vingt-et-un ans pour quelque chose dont on n’était pas totalement responsable. Il se remémora sa vie dans les grandes lignes, surtout les évènements récents. Il s’était bien amusé, c’était sûr. Il arrivait de moins en moins bien à respirer, la fumée s’épaississant au fur et à mesure que le feu avançait vers lui. Tous ses muscles se détendaient. Ses paupières lui semblaient lourdes. Il allait s’endormir. Et mourir. C’était une fin plutôt acceptable pour un homme comme lui.

« - Ca aura été pas trop mal jusqu’au bout… »

Et ses yeux se fermèrent.

_________________________

La voix de son père. En rêve. C’était bien surprenant, vu qu’il ne se rappelait presque plus de lui. Enfin, qu’il se forçait à ne plus se rappeler.

« - Espèce d’imbécile !! »

Ah, cette douce phrase… Il l’avait tellement entendue dans sa vie. Finalement, cette scène lui revenait. Ses parents avaient toujours été anti-magie, quelle qu’elle soit, bien qu’elle soit considérée comme un don pour la plupart des gens. Mais lui, il l’adorait, cette fameuse magie. Il l’avait même apprise, un peu, tout seul dans son coin. Mais ses parents s’en étaient rendus compte… Et puis la suite, elle avait été catastrophique. Son père avait hurlé qu’il venait d’apporter une malédiction sur la famille, sa mère avait pleuré toutes les larmes de son corps… Et évidemment, qui avait été là pour calmer la situation ? Le saint qu’était son aîné, bien sûr ! Il avait bien choisi son moment pour, à nouveau, mettre son petit frère plus bas que terre. Il le détestait.

D’autres souvenirs lui revenaient. On lui avait interdit de rentrer chez lui après cette affaire, et on l’avait forcé à s’installer dans une petite église perdue en pleine campagne. Il se souvenait qu’il avait réussi à emporter le plus gros grimoire de feu qu’il avait trouvé chez lui, et qu’il s’enfuyait régulièrement pour aller s’entrainer. Finalement, il l’avait gardé, ce foutu bouquin. Un foutu bouquin qui avait causé sa perte, et qui était pourtant son meilleur ami.

Les autres points marquants de sa vie défilèrent comme par magie devant ses yeux. Sans doute pour marquer sa mort. « La vie qui défile devant les yeux du défunt », c’était bien connu, comme truc. Et puis, tout à coup, le noir. Total. Le vide. Il tombait ? Non, il ne bougeait pas. Il entendait une voix, lointaine, comme un écho. Une voix inconnue mais qui l’appelait, il en était sûr et certain. Il fallait qu’il sache ce que c’était.

Il fallait qu’il se réveille.

_________________________

Il remua légèrement ses doigts. Il y avait quelque chose de mou, en dessous. Il en attrapa un bout et se surprit à l’arracher. C’était frais, à peine humide, tout fin et petit. Un peu comme de l’herbe. Pour sûr, il connaissait bien cette sensation, les fugues qu’il faisait régulièrement lorsqu’il était à l’église lui permettaient de se rendre dans les plaines pas loin. Alors il savait ce que ça faisait d’être allongé dans l’herbe… Ses yeux s’ouvrirent, péniblement, sur un ciel bleu parsemé de nuages bien blancs.

« - Ca y est, j’suis au paradis… ? » prononça t-il alors qu’il souriait déjà.

Soudain, une voix légèrement aigue parvint à ses oreilles. Une voix de quelqu’un d’exaspéré.

« - Mishi’, espèce d’imbécile… »

Il tourna légèrement la tête et écarquilla les yeux. Là, se trouvait une petite crevette dont le sexe était difficilement définissable, aux cheveux bruns et aux grands yeux rouges, qui soupirait à s’en dégonfler comme un ballon.

« - Euh… Ouais… ?
- Tu as failli mourir des mains de ton propre élément. Heureusement que je passais par là, ça aurait pu tellement mal se finir.
- … Vous passiez par…
- Ne m’interrompt pas ! »

Ca le fit sursauter. Quelle crevette vigoureuse… Celle-ci lui expliqua justement qui elle était, ce qu’elle avait fait – en l’occurrence, éclater la tronche du maître de ceux qui avaient essayé de le flinguer – et ce qu’elle allait faire maintenant. L’entraîner afin de parfaire son art magique.

Seulement, quelques mois plus tard…

« - Héhéhé, encore gagné~ ! »

Mishirame ne s’entraînait pas du tout. Son maître était parti faire il ne savait trop quoi, et lui comblait le temps perdu en faisant ce qu’il faisait le mieux. Plumer des gens au poker !

« - Alors, une petite partie~ ? ♥ »