Votre Personnage :

Nom : [Inconnu]
Prénom : Catharsis
Age : 19 ans
Caractère : D’un tempérament majoritairement doux et altruiste, Catharsis peut cependant devenir dur et presque froid si la situation le nécessite. Les gens le considèrent bien souvent comme un enfant, à tort.
Signe particulier : Outre son accoutrement pour le moins bien visible ainsi que son physique assez efféminé, une hétérochromie dans les yeux (Un vert et un rose) et une petite décoration sous l’œil gauche.

Race : Humain
Elément(s) : Lumière
Métier : Religieux

Technique de combat : Catharsis utilise principalement des talismans magiques. Il fait une forme de pentagramme avec pour lancer un sort de lumière. Il en possède un bien plus puissant dont il ne se sert jamais par crainte. Son collier est également une arme magique mais il ne l’utilise que lorsqu’un combat devient trop dur. Il peut également chanter pour soigner. Plus les maux seront grands et plus il perdra d’énergie, pouvant l’entraîner jusqu’à l’inconscience. Son pendule ne lui sert qu'à détecter certaines choses comme de mauvaises ondes chez une personne par exemple.

Arme utilisée : Magie

Votre histoire :


Par delà une immense baie vitrée, un chant s’élevait, traversant le pan de verre, mais également presque les cieux tant il était puissant. Puissant, mais doux, un chant qui aurait pu symboliser la paix, l’espoir, ce genre de choses…

« - Catharsis. C’est à toi. »

L’homme qui se trouvait face à sa fenêtre aux larges dimensions se retourna, sursautant presque, avant d’acquiescer d’un mouvement de tête. Une fois le garde sortit de sa chambre, il attendit plusieurs minutes, comme pour méditer sur ce qu’il allait devoir faire. Puis, lentement, il prit le chemin de l’escalier de pierre en colimaçon qui le mènerait à sa tâche quotidienne. Aujourd’hui encore, il allait apaiser et peut-être même redonner du bonheur à des âmes souillées, en peines, ou déchirées. Des âmes que le temps avait noircies par le malheur, le rejet, la maltraitance… Toutes les souffrances humaines possibles et imaginables. Voir même… Inimaginables dans certains cas.

Arrivé à l’étage inférieur, il se stoppa devant une imposante porte en bois massif, de deux fois sa taille au moins. Il prit une profonde inspiration, les mains jointes devant son torse, avant que le garde se trouvant à coté du pan de bois ne l’ouvre. Il pénétra dans un vaste hall, dont le sol était recouvert de marbre sur lequel avait été gravé ou ancré des symboles tous plus étranges les uns que les autres, pour des personnes ne pouvant pas les lire. Cependant, à ses yeux, ils étaient des plus clairs et simples à comprendre. De gigantesques colonnes de la même matière soutenaient un plafond au-dessus duquel se trouvait la partie du temple où il se trouvait quelques instants auparavant. Blanche, lumineuse, l’énorme pièce respirait la paix et la tranquillité. Ca et là, des hommes ressemblants à des moines méditaient dans le plus grand silence. Ils entouraient les personnes étant venues solliciter son aide en ce jour radieux.

Une famille, à l’évidence. Un homme d’une cinquantaine d’années à vue d’œil, et sa femme sans le moindre doute puisqu’elle lui tenait fermement la main, les yeux baissés et vides. Deux jeunes enfants se trouvaient non loin. Un petit garçon allongé sur le sol, ne cessant de pleurer bien qu’il n’émette pas le moindre son, et une petite fille blonde qui ne devait pas avoir plus de six mois, assise à ses cotés, semblant totalement désespérée par l’état de celui qui devait être son frère.

« - Maître Catharsis est présent ! s’exclama un nouveau membre de la garde. Que nos frères le saluent ! »

Bien qu’il ait horreur de cela, les moines présents, agenouillés, se penchèrent en avant pour exécuter la demande de l’homme.

« - Gloire à vous, Maître Catharsis ! Que votre puissance chasse les Ténèbres de ce monde ! »

Les Ténèbres de ce monde… Il n’avait jamais souhaité mener une quelconque guerre contre un ennemi qu’il savait invincible. Son seul but dans la vie était ce qu’il faisait depuis tant d’années, et ce qu’il allait s’apprêter à faire à nouveau. Il s’agenouilla à son tour devant le groupe qui était installé dans la même position, à l’exception des deux petits.

« - … Je vous en prie, dites-moi quel est l’objet de votre requête. »

~

Le soleil commençait à décliner lorsqu’il rejoignit ses appartements, légèrement livide. Une fois à l’intérieur, il s’assit dans une exclamation proche de l’épuisement sur son lit. La famille lui avait confié que depuis la mort imprévue de leur troisième enfant, leur aîné ne marchait, ne mangeait, ne dormait, ne parlait plus, et ne cessait de pleurer. Catharsis avait également compris que l’état du petit garçon se répercutait sur sa jeune sœur, l’empêchant de s’épanouir dans la joie comme le devait un nourrisson de son âge. Alors il avait chanté. Chanté. C’était ce qu’il savait faire de mieux. Très jeune, il s’était découvert cet étrange pouvoir, permettant par le simple son de sa voix de venir en aide à une multitude de gens perdus dans la tourmente. Il l’avait alors mise à profit du temple où il vivait depuis ses dix ans, à la suite de la mort de ses parents d’une manière encore inconnue pour lui, car, à chaque fois qu’il posait la question au Père Supérieur, le responsable, celui-ci répondait éternellement la même phrase : « Le moment n’est pas encore venu. ». Celle-ci inquiétait au plus haut point Catharsis qui se demandait sans cesse ou presque comment une mort pouvait être aussi terrible pour ne pas lui en parler, alors qu’il avait à présent presque dix-neuf ans.

D’ailleurs, à bien y réfléchir, il les aurait dans la nuit. Catharsis n’était pas le genre de personne à se soucier du jour de son anniversaire ou de fêtes quelconques. Il l’avait complètement oublié.

La famille était repartie au bout d’une heure de chant, le garçon s’étant levé avant de se jeter dans les bras de ses parents qui l’avaient enlacé de toutes leurs forces, les larmes aux yeux. Catharsis avait alors prit sa petite sœur dans ses bras et lui avait chanté un autre air, encore plus doux, pour lui faire comprendre que son frère allait mieux. Cette dernière s’était alors mise à sourire puis à rire, avant de tendre les bras vers celui pour qui elle était très inquiète. Les « mercis » des gens qu’il aidait… Il n’avait besoin de rien de plus pour avoir une vie heureuse.

Alors qu’il allait s’endormir dans cette position, quelqu’un vint frapper à sa porte.

« - Oui ? »

Le chef des gardes entra alors. Le jeune homme ouvrit des yeux ronds. Il était rare que cet homme vienne en personne s’adresser à lui, il était toujours très occupé et demandé.

« - Maître Catharsis, le Père Supérieur souhaiterait vous voir.

- Vraiment… ? Pour quelle raison ?

- Je ne sais pas, Maître, mais il a insisté pour que vous fassiez au plus vite. J’ai d’ailleurs ordre de vous y conduire moi-même. »

Le chef des gardes, le Père Supérieur, une urgence… Ce n’était pas la première fois que cela se produisait, mais il avait l’impression que, comparé à la fois précédente où il avait du intervenir le plus rapidement possible sur une personne possédée, la situation allait être différente. Il acquiesça d’un lent mouvement de tête et se leva, réprimant sa fatigue, avant de suivre son accompagnateur.

~

« - Merci Konoehei, vous pouvez disposer… »

Le chef s’inclina et prit congé des deux hommes à présent réunis. Le Père Supérieur, installé au sol les mains jointes, observa Catharsis agenouillé en face de lui durant plusieurs secondes sans le moindre son. Le garçon attendit patiemment, ne voulant pas brusquer le vieil homme qui allait sur ses cent-dix ans.

« - … Comme tu as grandi, mon garçon… »

Son vis-à-vis leva les yeux vers les siens. Il n’avait absolument pas prévu ce genre de discussion, et cela l’étonnait d’ailleurs de la part de l’homme qu’il considérait un peu comme son grand-père. Il ouvrit la bouche, mais ce dernier reprit aussitôt la parole.

« - Tu sais… Quand je t’ai recueilli, je savais d’ores et déjà que tu serais la personne dont je finirai par être le plus fier, un jour… Et je n’avais pas tord… Ta douceur et ta patience ont éclairé le chemin de tant d’âmes perturbées… Je suis très fier de toi… »

Catharsis ne sut quoi répondre, et resta la bouche légèrement entre-ouverte. Il en aurait pleuré s’il n’avait pas été aussi épuisé.

« - Cela me touche énormément, Professeur… »

Professeur. Pourquoi ne parvenait-il pas à le nommer autrement, après toutes ces années ?

« - Je suis heureux de t’avoir vu évoluer et devenir un homme aussi bon et respectable… Mais maintenant… Ton aura est bien trop grande, je ne peux pas te garder en ces lieux… Pour ton propre bien…

- Mon aura… ? Je… Je ne comprends pas. »

Le vieil homme sembla soudain encore plus épuisé que cinq minutes auparavant. Il poussa un soupir, semblant être tiraillé entre l’hésitation, la crainte, et le devoir qu’il avait envers son protégé.

« - Catharsis… Ce nom signifie « épuration des passions par le moyen de la représentation dramatique. »… Pourtant… Tu t’es découverts un talent encore plus incroyable… La purification par le chant… Je ne sais toujours pas d’où te vient toute cette puissance magique, mais… Je sais qu’elle à causé la mort de tes parents… »

Catharsis resta immobile, comme figé dans le temps, n’étant pas tout à fait convaincu d’avoir bien entendu.

« - Que… Que voulez-vous dire par là… ?

- Il y a de cela presque onze années, lorsque je t’ai trouvé, il me semble que tu t’en souviens parfaitement puisque tu as toujours tenté de savoir ce qu’il s’était produit… Et le temps est venu que je réponde à ta requête… Tes parents ont été assassinés… Comment, je ne sais pas… Où, je ne sais pas non plus… Pourquoi, je sais à peine… Cela a un rapport avec tes talents, Catharsis… Je suppose que quelqu’un en avait prit connaissance avant qu’ils ne se développent réellement… Peur, ou acte ayant en objectif de se servir de toi, ces gens ou cette personne à abattu tes parents, puis à ramené leurs corps dans ton village… Nous avons tenté à de nombreuses reprises de comprendre… De comprendre quelle était l’arme du crime, mais nous n’y sommes jamais parvenus… J’espère que tu parviendras à me pardonner… »

Son interlocuteur ne bougea pas. Après toutes ces années durant lesquelles il avait imaginé de multiples scénarios possibles concernant la destruction de sa famille, celle qu’il craignait le plus venait de se confirmer. Par sa faute… Par la faute de cette magie qui l’envahissait depuis toutes ces années sans qu’il ne sache pourquoi… Il ferma les yeux pour retenir une larme qui menaçait de s’échapper.

« - Ne vous excusez pas… Vous avez toujours fais votre possible pour moi… Et je vous en remercie… »

Plusieurs minutes s’écoulèrent durant lesquelles le seul bruit des aiguilles de l’horloge se déplaçant se fit entendre.

« - … Mon garçon… Je suis un vieil homme usé et fatigué… Je souhaiterais réellement te venir en aide pour découvrir la vérité sur ton histoire, mais je crains que mes vieux os ne t’handicapent plus qu’ils ne t’avantagent… Je vais te donner une carte… C’est la seule chose que nous avons retrouvé avec les corps… Parviendras-tu peut-être, en tentant de résoudre l’énigme de ton passé, à apaiser les tensions et la souffrance de ces pauvres habitants… Prends ton pendule… C’est plus prudent… Et surtout… Chante, mon garçon… ! Chante pour nous apporter un monde meilleur… ! Je sais que tu as toujours eu horreur qu’on te parle de mettre fin au règne des Ténèbres… Mais ton destin est là, j’en suis certain aujourd’hui… Tes pouvoirs ne t’ont pas été confiés uniquement pour guérir les familles vivant alentours d’un temple perdu au milieu de nulle part… Accepte ce destin sans craintes… Après tout… Tu vas avoir dix-neuf ans… Ou plutôt… Tu as dix-neuf ans… »

La pendule se mit alors à sonner, résonnant dans toute la pièce presque vide. Catharsis, qui avait baissé les yeux, les releva subitement, s’apercevant que la nuit était tombée, et que la Lune se voyait entièrement. Ses reflets argentés caressèrent les cheveux et la barbe blanche du vieillard qui souriait.

« - Va, mon enfant… Ne perd pas de temps, pars dès cette première minute de cette âge important de ta vie… »

Le garçon ne s’était pas attendu à une demande de la sorte, ni à devoir partir sur le champ. En réalité, il n’aurait tout bonnement jamais pensé partir. Mais cet homme en qui il avait toute confiance et qui avait toute confiance en lui, lui offrait une opportunité qui ne se représenterait jamais. Alors… Sans lâcher ce dernier du regard, il se leva.

« - … Vous me manquerez, Professeur… ! Je ne vous décevrai pas… Attendez-moi, je reviendrai pour vous dire ce que j’ai découvert… »

Il s’inclina un long moment, puis partit en courant, les larmes aux yeux. Il n’avait absolument pas le cœur de laisser ce pauvre homme. Mais comme il venait de lui dire, il était temps.

Dans la pièce, rien ne se produisit durant les quelques minutes qui suivirent. Puis, le Père Supérieur se mit à sourire d’avantage.

« - … Je sais que tu ne me décevras pas… Mais je ne serais plus là pour constater ta réussite… Sois heureux… Mon fils… »

Sa tête s’inclina en avant et, dans un dernier souffle, il s’éteignit, convaincu que ce jeune homme qu’il aimait tant trouverait les raisons de son existence.

~

Il referma la carte et observa les alentours, l’air peu convaincu. N’ayant pas eu à sortir durant onze longues années, Catharsis se surprit à craindre de s’être perdu… De manière bien justifiée. Il s’était retrouvé au milieu d’une forêt, où chaque arbre se ressemblait. Evidemment… Légèrement démotivé, le jeune homme soupira et se remit à avancer, ne jugeant même plus utile d’ouvrir le parchemin dans la mesure où il n’avait jamais apprit à lire un plan. Son instinct lui suffirait. Après plusieurs heures de marche continue, il s’effondra à genoux au bord d’une petite rivière qui serpentait le long de son chemin. Il s’y pencha pour se rafraîchir le visage, à de nombreuses reprises. Il n’avait pas dormi de la nuit. S’étant emparé de son pendule ainsi que de ses talismans, il avait prit la route aussitôt, ne saluant personne avant son départ et oubliant même d’emporter des vivres. L’aveu que lui avait fait le Père Supérieur l’avait secoué au point d’effacer sa rationalité naturelle. Une fois s’être essuyé le visage pour la septième fois, Catharsis plongea son regard dans le liquide cristallin. Son reflet… Il n’y avait pas de miroir au temple, l’apparence était une chose superflue dans ce genre d’endroit. Il ne s’était donc pas vu depuis de nombreuses années.

De longs cheveux verts relevés puis attachés sur le cotés, deux grands yeux, un de la même couleur et l’autre rose, étrange couleur pour un œil, dont la nature restait encore à définir. Il n’était ni grand ni petit, plutôt mince à l’air fragile, le teint assez pâle et les traits fins, le faisant passer, les peu de fois où il était sortit, pour une femme auprès d’une grande majorité. Il portait une tenue traditionnelle des prêtres de haut rang de son temple, ainsi qu’un très long collier possédants d’énormes perles dorées qu’il faisait passer pour un élément de coquetterie alors qu’il s’agissait en réalité de ce qui devait être son arme la plus puissante, lui permettant de jeter certains sorts. En y repensant, il vérifia pour la vingtième fois qu’il avait bien prit son pendule, se démarquant également dans l’art de l’hypnotisme, ainsi que ses fameux talismans pour des sorts de plus bas niveaux. A part un… Mais celui-là, il était hors de question pour lui de s’en servir.