Lyora avançait dans les rues de la ville le plus discrètement possible. La nuit était tombée déjà depuis un moment, et elle ne voulait pas risquer de réveiller d'éventuels témoins, bien qu'elle ai revêtu une tenue noire pour mieux se fondre dans le décors.

Il y avait de ça cinq jours, elle avait été engagé par un client pour tuer un riche marchand de façon discrète. Cette mission ne pouvait pas mieux tomber car elle avait besoin d'or pour payer une maison qu'elle avait repéré et qui convenait à ses futurs projets. La jeune hybride se surprit à rêver un instant avec satisfaction. Sa situation évoluait bien, très bien même....

Elle se secoua. La mission avant tout. De toute façon, elle était arrivée. C'était une grande maison en vers le centre ville. Elle avait repéré les lieux avant, et connaissait bien la configuration extérieure. Elle regarda autour d'elle pour vérifier qu'il n'y avait âme qui vive, puis se concentra sur l'examen de la façade pour tenter de trouver un point d'accès.

Trop facile! Avec la chaleur, une fenêtre du second étage était restée ouverte. Comme si la hauteur allait l'empêcher d'entrer! C'était un peu plus difficile que de grimper au arbres, mais à peine. Avec habileté, elle attrapa quelques éléments architecturaux saillant, et en quelques instants, pénétra par la fenêtre. Il faisait plus sombre dedans que dehors, mais ce n'était pas vraiment un problème. Elle y voyait suffisamment pour éviter de se cogner dans les meubles. Bon, maintenant, il ne restait plus qu'à trouver la chambre et le tour serait joué.

Toujours en silence, Lyora se lança dans l'exploration de la demeure, en faisant une fouille minutieuse de chaque pièce à l'étage où elle se trouvait. La dernière était la bonne. Le dormeur était toujours au pays des rêves, et malheureusement pour lui, il allait y rester pour toujours. Brusquement, ce dernier s'agita. Lyora se figea, attendant de voir s'il allait se réveiller.

Non, tout allait bien. Il était temps de finir cette mission et d'aller empocher la récompense. C'est alors qu'il lui sembla entendre un léger grincement. Une des portes qu'elle avait ouverte précédemment grinçait très légèrement. Y avait il quelqu'un d'autre dans la maison? Elle décida d'attendre et se mit dans un coin sombre de la pièce pour voir si quelqu'un allait entrer.

Mykah avait prit contact avec un commerçant jaloux qui recherchait un mercenaire pour tuer un riche marchand, mais discrètement. Comme à son habitude, grâce à sa réputation, Mykah avait déjà été payée, d’une belle somme qui plus est, et elle avait attendu six jours avant d’aller chez le marchand, un soir de nuit étoilée.

Bien avant d’aller ce soir là pour tuer l’homme, elle était venue plusieurs fois afin de connaitre l’endroit, elle n’allait pas souvent dans le Bourg et ne connaissait pas grand-chose.
Elle s’était même introduite une fois dans la maison, afin de connaitre son terrain de chasse et repérer la chambre de l’homme.

Ce soir là, Mykah avait parcouru les rues de la ville d’un pas discret, ses cheveux blancs comme neige et la pâleur de son visage ressortant dans cette fin de soirée.
Mykah prit un petit chemin qui s’écartait un peu du centre ville et qui menait à une grande demeure.
Mykah s’assit sous un arbre et attendit de voir toutes les lumières éteintes.
Elles s’éteignirent peu à peu, et quelques temps après, Mykah repéra un mouvement du coin de l’œil. Il lui sembla voir une ombre se faufiler par la fenêtre ouverte du second étage et elle haussa un sourcil, pas totalement sûre de ce qu’elle avait vu.

Mykah rentra par une porte qu’elle avait remarqué lors de ses dernières visites, porte qui était légèrement bombée et qui permettait de l’ouvrir facilement. Elle referma doucement la porte et fut engloutie par le noir de la pièce, mais elle avait la vue affutée et ce ne fut qu’une légère différence pour elle.

Elle monta discrètement l’escalier et fut obligée d’ouvrir une porte qui grinçait légèrement. Elle foula doucement le sol, et entra dans la dernière pièce. La première chose qu’elle remarqua fut l’homme qui dormait en se pensant en sécurité. La deuxième chose, était une troisième présence dans la chambre. Mykah dut faire appel à ses facultés de magie pour la trouver, ne la voyant pas.
Elle réussit enfin à apercevoir la forme d’un corps dans un coin sombre de la pièce et elle pencha la tête de côté, alors que sa glace se déployait autour d’elle et faisait descendre la température de la pièce. Mykah sentait que l’autre personne n’était pas là par amitié, mais comme elle, pour tuer.

"Cet homme a aussi peu de succès pour absolument vouloir être vu mort par les autres ?" ricana-t-elle doucement en s’approchant de la femme qui n’avait pas bougée.

L'intrus pénétra effectivement dans la pièce. Lyora l'examina pendant que ce dernier, ou plutôt cette dernière, faisant l'inspection de la chambre. Elle ne s'avait pas trop quoi en penser, bien qu'elle pesta intérieurement contre les cheveux blancs qui se voyait en pleine nuit comme le nez au milieu de la figure. Autant pour la discrétion.

Brusquement, il fit beaucoup plus froid, elle avait dû être repérer! Mais, au diable ces maudits magiciens et leur assurance pompeuse! L'hybride la maudit dans sa tête. Si elle continuait comme ça, elle allait finir par réveiller le marchand. Elle même était frigorifiée. Il faut dire que le froid et sa plante n'allait pas très bien ensemble. Elle se dit qu'il allait falloir qu'elle agisse vite, maintenant.

L'autre mercenaire voulait savoir si elles étaient bien là pour la même chose. Certes, c'était , au vue de la situation, normal mais guère prudent. Comme la demi elfe n'avait pas l'intention de montrer ses propres pouvoirs à l'intruse, elle décida de prendre une de ses aiguille dans sa coiffe. Elle défit le gros rouleau qui tenait ses cheveux et qui se terminait en cône de chaque coté, l'ouvrit en son centre en le dévissant, et retira une aiguille précise. S'approchant rapidement de leur victime, elle lui piqua légèrement le cou. En quelques secondes, se fut fini. L'homme arrêta de respirer et Lyora, elle, souffla.

"Ouai! Je crois que vous avez raison, il devait avoir pas mal d'ennemis"
Répondit elle enfin à voix basse tout de même, au cas où il y aurait encore des gens endormis dans la maison. Maintenant, il était temps de savoir si cette rencontre inattendue pourrait lui servir plus tard, ou si, par la suite, elles deviendraient ennemis.

"Je suis la rose rouge, et vous même?"

En général, dans le métier des mercenaires, on se connaissait tous plus ou moins de nom, au moins sur la réputation. Quelle serait la réaction de la visiteuse?

Mykah aperçut la femme bouger, et un sourire éclaira son visage, lorsqu’elle remarqua que l’autre mercenaire n’aimait pas le froid.
Elle vit la femme défaire sa coiffe, avant d’ouvrir une espèce de rouleau, que Mykah ne réussit pas à identifier, là d’où elle était. La demi-elfe dévissa l’objet avant de sortir un petit ustensile que Mykah identifia comme étant une aiguille. L’hybride s’approcha du dormeur et lui piqua le cou, semant de plus en plus l’incompréhension dans la tête de Mykah. La victime arrêta très rapidement de respirer et Mykah se dit qu’elle devait rester éloignée de ces satanées aiguilles. Même si elle arriverait sûrement à s’en sortir, soit grâce à sa magie soit grâce à sa glace en empêchant le venin de parcourir ses veines, même si cela semblait dangereux pour son organisme, elle préférait ne pas avoir à combattre à nouveau du venin, pour le moment.
Pendant ce temps, la tueuse avait soufflé et lui avait répondu à voix basse. Mykah haussa un sourcil amusée, elle avait peur que d’autres personnes soient dans la maison peut être ? Si elle avait mieux étudié sa victime et son environnement, elle aurait su qu’il n’y avait aucun risque, encore un de ses mercenaires incapables surement.
Mykah vit que la femme l’observait, et elle se demanda si elle devait la considérer comme une amie ou bien comme une ennemie…

A peine la femme se fut présentée que tout s’éclaira dans l’esprit de Mykah, les aiguilles et le venin furent un mystère résolu, et elle sourit de travers. Elle avait entendue parler de cette rose rouge et elle comprit que ce n’était pas une mercenaire incapable comme elle l’avait pensé, mais elle n’en fut absolument pas inquiétée… Elle ne savait pas si c’était le but de la femme en se présentant, mais cela ne fit ni chaud ni froid à Mykah. Ce fut une pensée qui lui arracha un autre sourire, sachant la température actuelle de la pièce… La femme devait se douter que dans ce métier, on se connaissait tous au minimum de réputation, alors Mykah se décida à se présenter, elle était bien plus ancienne dans ce métier… Cette fois ce fut un sourire sadique qui prit place sur ses lèvres.

"Au moi tu sais, je n’ai pas de nom particulier, on ne me contacte pas, je contacte… Mais sinon on me surnom Mykah l’oiseau sbire…"

Elle attendit la réaction de la femme, et en regardant l’homme, elle se dit pour elle-même.

"Qu’est-ce que cet homme a bien pu faire pour qu’on paye la rose rouge et moi-même pour le tuer… ?"

Lyora vit la femme sourire d'un air supérieur. Certes, elle n'était pas encore considérée autant que son interlocutrice, mais elle commençait à avoir une petite réputation, suffisamment pour exiger une avance avant le travail. Il fallait du temps pour être reconnu, et elle n'exerçait que depuis quelques mois. Surtout, elle avait pris grand soin de ne montrer aucun de ses pouvoirs avec les plantes à tous ses interlocuteurs. Quand il le fallait, elle faisait la démonstration de sa science des poisons, et cela suffisait.

Par contre, quelque chose, l'ennuyait. Effectivement, elle avait entendu parlé d'elle. Pourtant, certains assassinats avaient été particulièrement sanglant. La demi elfe n'aiment pas tuer inutilement et prenait toujours soin de n'atteindre que sa cible. L'autre chose était son pouvoir sur la glace. C'était un des pouvoirs qui la gênait le plus, depuis sa fusion avec le rosier. Même le feu passait mieux, il était plus facile à contrer avec une bonne potion. La protection contre le froid et les effets du gel nécessitait une plante très rare qu'elle devait encore trouver, et ça, c'était son prochain but après avoir fini de payer la maison qu'elle venait d'acquérir.  

Avant tout, il fallait répondre aux questions, et vite. Le visage de la tueuse s'était tordue en une grimace cruelle. Envisageait elle de la tuer? Elle espérait que non, mais au cas où, elle lui réservait une petite surprise.

"Oui, en effet, j'ai entendu parlé de vous. Vous avez une bonne réputation. je suis ravie de vous rencontrer, bien que les circonstances soient un peu étranges."

Avec un grand sourire. Puis, elle haussa les épaules.

"Aucune idée, j'ai cru comprendre qu'il était de mauvais ton d'être trop curieuse sur les motivations de nos commanditaires. Le mien m'a juste parlé d'un concurrent un peu trop envahissant."

Effectivement, c'était une des chose qu'elle avait appris, mais il lui fallait plus d'expérience, elle s'en rendait bien compte, et quelqu'un comme Mykah serait fort utile pour ça. Comme pour ses pouvoirs, elle avait appris d'elle même et de ses erreurs. Fréquenter quelqu'un d'expérience l'aiderait grandement. Maintenant, la femme allait elle accepter?

"Ecoutez, je serais ravie de discuter avec vous si vous acceptez. Puis je vous payer un verre?"

Mykah remarqua que la femme n’appréciait vraiment pas le froid, alors elle se décida à laisser la température remonter légèrement dans la pièce.

Pour le moment elle n’avait pas l’intention de la tuer, c’était dur et long de se forger une bonne réputation parmi les mercenaires, et ca serait dommage que la rose rouge meurt alors qu’elle arrivait enfin à être connue. Puis Mykah ne connaissait rien des pouvoirs de cette fameuse nouvelle mercenaire, et elle avait tendance à être un poil trop curieuse.
Puis Mykah sourit, lorsque la femme lui répondit, bien sûr qu’elle avait entendue parler d’elle.

"Une bonne réputation ? Une excellente tu veux dire…" dit-elle en faisant la modeste, plus pour s’amuser que pour autre chose.

Mykah haussa un sourcil avant de continuer

"Bien peu de personne dans les environs sont ravies de me rencontrer… Et puis il n’y a rien d’étrange à ce que deux mercenaires se rencontrent quand ils doivent tuer la même personne, c’est juste une coïncidence qu’on soit venue le même jour."

La femme haussa les épaules en souriant puis répondit à la question que Mykah se posait à elle-même, et elle rigola doucement.

"Quand tu auras une réputation aussi bien que la mienne, je t’assure que si tu veux une réponse, ton commanditaire te la donnera. Mais pour le moment, c’est effectivement mieux pour toi de ne pas être trop curieuse. Et de ce que j’ai pu apprendre, cet homme ne marchandait pas tout très honnêtement. Enfin, c’est un peu tard pour lui poser la question."

Mykah n’hésitait pas trop à parler, elle se sentait bien et elle n’avait pu s’empêcher de donner le petit conseil, elle était sûre que cette fameuse rose rouge pouvait avoir une bien meilleure réputation que ce qu’elle trainait en ce moment, mais il lui faudrait encore du temps pour arriver au niveau de Mykah, ou d’excellents mercenaires. Et oui, Mykah avouait bien qu’il y avait meilleurs qu’elle.

Puis Mykah aperçut le regard pensif de l’autre femme, et elle posa une dernière question, qui fit hausser un sourcil suspicieux à Mykah. Que souhaitait-elle donc en proposant cela ? Puis la réponse se forma bien vite… Des conseils, voilà ce qu’elle voulait. Et puis, la température de la pièce n’était pas remontée plus, et c’était une façon pour la femme d’échapper au froid glacial.
Et pourtant, lorsque Mykah se décida à répondre, ses yeux étaient glacés de plaisir malsain, ca pouvait effectivement être divertissant de « former » la rose rouge… Et elle pourrait peut être satisfaire sa curiosité en sachant les talents de cette nouvelle.

"Je pense que tu devras en payer plus d’un."

C’était une réponse assez claire non ?

Non mais et puis quoi, encore? Pensa Lyora. Plusieurs verres. La prenait elle pour une richissime qui se trimbalait tout un tas d'or lors de ses missions? Elle prenait toujours un minimum en cas d'urgence, mais pas de quoi payer plusieurs tournées. Il fallait trouver une solution rapidement, avant que Mykah ne décide de passer à d'autre réjouissances moins amusante pour elle.

La demi elfe n'aimait pas voler, même un mort. On ne savait jamais s'il y avait des héritiers dans le besoin ou pas. En tout cas, elle ne le savait pas, et sa bonne nature profonde lui faisait se préoccuper des gens, la plupart du temps. Mais là, nécessité ferait loi. Et après tout, c'était peut être vrai qu'il ne commerçait pas honnêtement, son larcin, du coup, serait minime. Elle se rendait bien compte qu'elle essayait de se rassurer, mais cela ne changeait rien. En entrant dans la pièce tout à l'heure, elle avait repéré les vêtements de l'homme, pendu à une patère, et il y avait aussi un tiroir dans la table de chevet. Deux endroits idéaux pour laisser ou mettre une bourse.

Vite, maintenant! Elle opta au hasard pour le tiroir. Et bien, on dirait qu'elle était en veine, ce soir. Une bourse bien rebondie n'attendait qu'elle. Elle l'attrapa et l'empocha illico presto, et se détendit.

"Bon, en effet, plusieurs verres.
Je vous laisse choisir le lieu?"

Demanda t'elle en se dirigeant vers la porte pour ressortir. Elle ne tenait pas vraiment l’alcool, mais ce n'était pas grave. Elle avait exactement ce qu'il lui fallait dans une des petites poches qu'elle avait cousu à l'intérieur de sa tenue noire. Une petite fiole qui empêcherait qu'elle soit trop ivre. Si elle pouvait la boire discrètement sans que son interlocutrice la remarque, ça serait parfait.

Elle sorti dans le couloir et attendit que Mikah veuille bien prendre le même chemin qu'elle.

"Après vous, je vous en prie."

Après tout, elle ne perdrait rien en étant polie...

Mykah remarqua pendant quelques secondes sur le visage de l’autre un air de contrariété. Puis le regard de l’autre parcouru la pièce puis elle ouvrit un tiroir avant d’attraper rapidement une bourse rebondie. Hum, donc elle voulait vraiment pouvoir parler avec Mykah au point de voler un mort ? Bah de toute manière c’était un mort, et pendant ce petit laps de temps, Mykah en profita pour prendre la chevalière du marchand, elle n’était pas dans le besoin, mais la chevalière était faite d’émeraude et ca lui plaisait. Oui, bon, elle aimait les jolies choses.

"Le Bon Picolard fera l’affaire."

C’était très réputé et il y avait beaucoup de monde et d’animation, elles pourraient « parler » tranquillement… Et puis ce n’était pas elle qui payait, donc elle se fichait un peu d’où elles allaient. Mykah sourit, elle tenait bien l’alcool mais c’était à voir pour son accompagnatrice.

Puis elle suivit la femme dans le couloir et passa devant quand elle lui proposa gentiment. Mykah secoua la tête, elle n’en avait rien à faire de la politesse elle.
Elle prit le chemin inverse et dévala les escaliers, alla ouvrir la porte avant de rejoindre l’air libre et lever les yeux au ciel. Elle se demanda où était encore passé Orageux, puis haussa les épaules, il savait très bien se défendre seul. Elle marcha doucement en direction du bourg en attendant d’être rejointe pour la seconde mercenaire.

Elle connaissait un peu le Bon Picolard. Elle y avait déjà été quelques fois, surtout pour se détendre un peu, et parfois, chercher du travail en tant que mercenaire. Ce n'était pas excessivement loin, tout en n'étant pas trop proche de la maison où l'homme avait été tué, dans le cas où son cadavre serait découvert rapidement. A cette heure avancée de la nuit, il ne devrait plus y avoir trop de monde, juste quelques personnes pas forcément très recommandables comme elles, qui préféraient l'obscurité pour traiter leurs affaires, et quelques fêtards attardés.

Elle suivit donc tranquillement Mykah, qui avait décidé d'adopter un rythme lent. Pendant le trajet, elle resta silencieuse, en prenant soin de marcher un peu derrière sa guide. Pas trop près pour ne pas qu'elle se sente collé, mais pas trop loin non plus, qu'elle sache qu'elle la suivait toujours. Lyora en profita pour boire le contenue de sa fiole car cela faisait plus d'effet si on pouvait la prendre un peu d'avance, toujours en silence. Apparemment, Mykah n'avait rien remarqué. Malgré tout, il faudrait qu'elle surveille sa consommation d'alcool. Il n'était pas question qu'elle soit ivre et se mette à faire pousser des plantes dans la taverne ou qu'elle fasse bouger les tiges de son rosier, au risque de créer une panique générale... ou de tuer du monde avec les épines empoisonnées.

Entre temps, elles étaient arrivées. Elles entrèrent. Lyora remarqua qu'il y avait à peu près le monde qu'elle avait imaginé. Elle laissa l'autre mercenaire choisir sa table et s'installa en face d’elle. Pendant qu'une serveuse venait prendre leur commande, elle espérait que son interlocutrice se montrerait loquace, car elle ne savait pas trop quelles questions posées. Elle avait eu de la chance, pour débuter le métier, en tombant par hasard sur une conversation. Et que le mercenaire expérimenté qui l'avait surprise l'ai pris sous son aile, plus ou moins.  Elle attendit, pour voir comment cela allait se passer.



[hrp: RP terminé]