[Ce RP ce situe entre le départ d'Iledan de la cité marchande et son arrivée au plateau Shamanique]

Je ne sais même pas pourquoi je m'étais arrêté ici. Par curiosité peut-être. C'était la première fois que je voyais la mer, après tout. Et à cette heure de la journée, la plage était déserte. Cela m'arrangeait bien, je ne souhaitais guère reprendre un bain de foule. Mon expérience à la cité marchande m'avait amplement suffit.

Je contemplais le soleil qui se couchait sur la mer. C'était joli je devais bien le reconnaître. Me mettant à l'aise, je laissai tomber ma capuche pour mieux sentir la brise sur mon visage. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de repenser à ma journée, notamment à ma rencontre avec Wanaël... Je me sentait idiot en repensant à ma réaction. Je m'étais vraiment comporté comme un animal.

En temps normal je me fichais bien de ce que pensaient les autres de moi... Mais là, je ne savais pas pourquoi, ça me turlupinait. Elle m'avait d'emblée inspiré un profond respect et de la sympathie, chose assez rare pour moi. Il fallait que je me change les idées.
Je sortais mes armes. Elle n'avait pas trop pris l'eau au port, fort heureusement, et elles était propre, n'ayant pas servi depuis un certain moment, puisque j'utilisais essentiellement mon arc pour chasser.

Cela me fit donc penser qu'un petit affûtage ne serait pas du luxe... Pour cela, encore fallait-il que je retrouve ma pierre à affûter dans ma sacoche. C'était un véritable fourbi la dedans : j'y mettais un peu tout et n'importe quoi. Gourde, herbes médicinales, bandages, potions et même quelques poisons pour mes flèches. Ayant laissé mon arc à Landayën je songeais que j'aurais pu les enlever par ailleurs. Je me servais de cette arme que pour chasser, je ne l'avais donc pas pris.

Ayant enfin réussi à mettre la main sur ma pierre d’affûtage, je me mettais à l'oeuvre. Je les bichonnais ces épées. Elles avaient appartenu à mon père et à mon grand père et c'était des souvenirs très chers à mes yeux... Mais je ne leur avait pas vraiment faire honneur jusqu'ici. Oh, non pas que je ne savais pas m'en servir, je les utilisais à merveille conjointement. Mais en dehors de quelques rixes avec des bandits et surtout cette nuit fatidique... Je n'étais pas fier de l'usage que j'en avais fait.

Alors que j'étais à l'ouvrage je senti une présence dans la zone... C'étais diffus mais je voulais en avoir le cœur net. Remettant ma capuche, je brandis mes armes et criai :

- Qui est là ?! Montrez-vous !!

Asdrubale ne se déplaçait en dehors des villes que rarement: certains contrats le demandaient, et si elle n'aimait guère cela, elle acceptait malgré tout la chose avec une certaine philosophie: ses tarifs s'en voyaient doublés.

Ayant finit son travail, elle s'était dirigée un peu naturellement vers le point d'eau le plus proche: la mer.
A vrai dire, elle se retrouvait bien ennuyée: la demoiselle était couverte de sang. Agaçant.

Mais elle n'était pas la première sur place, et d'où elle se trouvait, elle pouvait considérer le dos de l'homme présent. Bien cachée dans son arbre, elle préféra analyser la situation avant de s'exposer inutilement: un bon mercenaire est un mercenaire feignant.

"- Qui est là ?! Montrez-vous !!"

Arf, repérée.
Elle esquissa un sourire, puis entrepris de descendre de son arbre d'un bond, puis, plana doucement vers le sol.
Ses ailes d'ordinaires bleutées étaient couvertes de sang, ce qui leur donnait une teinte un peu approximative, entre violacé et rouge, le reste de sa personne était aussi crasseuse: un subtil mélange des affres du combat et de la poussière des routes qu'elle avait dû emprunter.

"Hola hola, tout doux bijoux, je ne suis pas intéressée par toi, mais plutôt par ça" Elle pointa de l'index l'étendue bleue qui se trouvait derrière lui.
Malgré tout, elle ne fit pas un pas de plus, attendant qu'il ne se décide ou à attaquer, ou à ranger ses armes. Pas folle la guêpe.
Asdrubale esquissa un sourire étrange, posant ses mains sur ses hanches.

"Je peux?"

Sortant de l'ombre, j'aperçue enfin celle qui m'avait tiré de ma méditation silencieuse. Un ange aux ailes bleus, couverte de sang. Au delà de l'aspect inhabituel de cette scène pour moi (de ce qu'on m'en avait dit plus jeune, les anges n'étaient pas spécialement du genre à donner dans le bain de sang) Je me demandais ce qui avait pu lui arriver pour qu'elle se retrouve dans un état pareil ?
Bah après tout ça ne me regardait pas.

Elle ne semblait pas représenter une quelconque menace (du moins pas pour moi) et la plage était à tout le monde. Aussi je rengainais mes armes. Elle me suggéra qu'elle souhaitait utiliser l'eau pour se débarrasser du sang qui la souillait.

Oui oui, faîtes...

Peu laconique, comme à mon habitude, mais je n'étais pas spécialement du genre à bavarder avec les étrangers. Ceci dit, comme je n'avais pas beaucoup de relations d'une façon générale, on pouvait tout simplement résumer en disant que je n'étais pas du genre à bavarder avec qui que ce soit.
Elle ressemblait bien à ces mercenaires qui m'inspirait une profonde apathie. Non pas que j'eus une stricte aversion pour le meurtre, je n'étais pas pur et innocent loin de là, mais je trouvais méprisable de se faire payer pour ce genre de "service". Ceci dit rien ne me prouvait qu'elle faisait partie de cette méprisable caste, et quand bien même, mon aversion ne regardait que moi. Aussi je préférais reprendre tranquillement l’affûtage de mes lames, ne faisant guère attention à elle pour le moment.

Une fois l'ouvrage terminé, il ne me restait qu'à tester si mes armes avaient retrouvé leur tranchant légendaire. Une branche que les flots avaient rejeté me servirait de test. Je la projetai en l'air et, dégainant mes deux épées, je les abattais sur le bois mort.
La branche retomba, séparée en trois morceaux. Parfait, j'avais bien travaillé.

Si je n'étais guère avenant au premier abord, cela ne semblait guère effrayer la curieuse ange qui me gratifiait de quelques remarques nonchalantes dont je n'avais cure, tant je m'étais affairé à l'entretien de mes armes. Je commençais de plus en plus à croire qu'elle n'avait rien d'un ange "ordinaire".

Alors que je finissais de tester mes armes elle me posa une question

"Qu'est ce qui vous amène par ici? à par le paysage plutôt splendide."

La réponse eût été simple mais réflexion faîte, cela ne la regardait pas. Et puis je n'avais pas pas confiance en elle. Je choisis d'ignorer sa question, et rengainai mes armes après mon petit test d’affûtage. Cependant, sa dernière remarque me piqua au vif :

"Hmmmm, beau travail, surtout au milieu de nulle part"

- Mon travail n'y est pas pour grand chose. Quand les armes sont d'une telle qualité, il suffit d'un rien pour qu'elles retrouvent tout leur tranchant...

Et je n’exagérai en rien... Je me remémorais la première fois que mon père m'avait fait la démonstration de ses lames fabuleuses. Me faisant une démonstration avec l'une d'elle, il trancha net une plaque de bois de 5cm d'épaisseur. C'était mon grand père, un grand guerrier, mais également un talentueux forgeron qui l'avait fabriquée de ses propres mains. Lors de la fin de l'entraînement de mon père, il lui forgea également une épée, symbole de son entrée dans l'âge adulte.

C'est avec l'épée de mon grand père que mon entraînement avait commencé, et je l'avais maniée des années durant.
Avant ce combat fatidique qui me départagerait du fils de la famille rivale pour le poste de capitaine de la garde, mon père m'offrit sa propre épée. "Mon fils, tu n'es plus un enfant aujourd'hui mais bien un homme. Comme le veux la tradition de notre famille, je t'offre cette arme, elle sera à tout jamais le témoignage de ton passage à l'âge adulte et de l'estime que nous te portons. Fais lui honneur."
Jamais je n'oublierais ces mots. Et jamais je n'oublierais à quel point je les avait bafoués...

- Maintenant si vous voulez bien m'excuser mademoiselle, j'ai une longue route qui m'attend. Je ne vous dis pas "revoir"...

J’espérais intérieurement qu'elle ne ferait rien pour me retenir, car il était déjà grand temps que je regagne Landayën.

La jeune fille avait profité du rapide échange pour se changer à nouveau. Si elle agissait avec confiance, elle semblait garder un oeil sur le sombre personnage: très clairement, aucun de ses gestes ne lui échappaient.

"Ha oui?" le ton était naïf, frôlant la niaiserie: jouer les ingénues était d'une simplicité extrêmement: on ne se méfiait quasi jamais des anges. Une chance d'être née dans une espèce aussi guimauve de réputation!

Elle tira de son sac un parchemin, cacheté, et en deux coups d'ailes se retrouva à la hauteur de l'elfe.
"Humm... tu ressembles vraiment beaucoup à ce petit portrait tu sais, l'elfe"
Asdrubale se pencha vers lui, un sourire amusé sur les lèvres.
"Tu as dû faire vraiment des choses ignobles pour qu'on prenne la peine de m'envoyer ta trombine par courrier"

Elle plissa les yeux, ce qui lui donna une expression particulièrement malsaine, comme si elle préparait un mauvais tour, et trois petits pas sautillés sur le côté, elle vint lui couper la route.
Asdrubale passa ses mains derrière son dos, et se pencha légèrement en avant, comme l'aurait fait une adolescente un peu trop curieuse et joueuse.
Une attitude qui ne cadrait pas avec l'aura froide qu'elle commençait à dégager.

"Alors, dis-moi, qu'est ce qui est le plus intéressant pour nous au jour d'aujourd'hui? te laisser en vadrouille pour que tu commettes encore quelque exaction? ou bien te livrer saucissonné aux autorités comme quémandé par la missive? "
Si Asdrubale se disait mercenaire, elle n'en avait que le titre. La demoiselle ne travaillait que sur certaines conditions, et l'argent ne l'intéressait clairement pas. De plus, il était évident à sa position de corps, qu'elle ne comptait pas engager un combat: pragmatique, la récompense proposée ne valait clairement pas le coup de se salir les mains.

"Tu sais que ta récompense est incroyablement ridicule et inintéressante? par contre, toi... "

Elle s'arrêta et sourit de nouveau, découvrant des petites dents blanches, et avança une main vers lui, avant de se raviser et de la porter à ses lèvres:
"Ton existence créera sans aucuns doutes un chaos intense" Susurra-t-elle lentement, en reprenant la missive et en lisant un instant avant de la tendre à son interlocuteur.

"Monsieur Iledan. Je suis curieuse de voir ce que tu feras, et quels fruits porteront tes actes. "

Sur la dite missive, se trouvaient des informations concernant l'elfe, sa taille, un portrait dessiné, un avis de dangerosité, une prime avec beaucoup de petits zéros derrière, des promesses de gloire, amour et bonheur.

Alors que je tournais déjà les talons, j'entendis une information qui me fit frémir :

"Humm... tu ressembles vraiment beaucoup à ce petit portrait tu sais, l'elfe"

Inutile de lui demander ce qu'elle voulait dire par là. Ainsi donc les autorités de Landayën s'étaient lassée de me chercher... Elles avaient à présent recours à ces engeances. Je pu encore une fois constater que ma "noble" race était tombée bien bas.

"Tu as dû faire vraiment des choses ignobles pour qu'on prenne la peine de m'envoyer ta trombine par courrier"

Pas plus ignoble que celle les actes commis par mes victimes. Mais cela ne la regardait en rien, et je n'avais pas à justifier mes actes à une de ces tueurs à gages. Bien qu'en apparence impassible, j'étais prêt à l'éventualité d'une attaque, mes mains proches de la garde de mes lames.
Mais alors que j'allais me retourner, la phrase qu'elle prononça m'intrigua...

"Alors, dis-moi, qu'est ce qui est le plus intéressant pour nous au jour d'aujourd'hui? te laisser en vadrouille pour que tu commettes encore quelque exaction? ou bien te livrer saucissonné aux autorités comme quémandé par la missive ? Tu sais que ta récompense est incroyablement ridicule et inintéressante? par contre, toi... "

Qu'entendait-elle par là ?

- Je suis las de tes jeux, femme ! Qu'attends-tu de moi ?!

Elle s'arrêta et me répliqua avec une sourire malsain :

"Ton existence créera sans aucuns doutes un chaos intense"

Qu'entendait-elle par là ? Je n'aspirais à rien d'autre qu'à vivre ma vie et fuir le plus possible mon passé...
Mais là je me mentais à moi même. Ces derniers temps, quelque chose avait bousculé ma vie. Quelque chose qui faisait qu'aujourd'hui je me retrouvais ici à parler avec cette folle.
Je voulais retrouver cette fille mystérieuse sur l'affiche. Elle lui ressemblait tant...

La mercenaire me tendu alors l'avis de recherche envoyé par Landayën... En la lisant je pu constater que la prime était plutôt coquette. Si elle pouvait se permettre de laisser partir  une telle somme, elle devait certainement être riche. Très riche.

"Monsieur Iledan. Je suis curieuse de voir ce que tu feras, et quels fruits porteront tes actes. "

À vrai dire, je me posais la même question...

- Je suis las de tes jeux, femme ! Qu'attends-tu de moi ?!
"Hou! en colère, c'est bien."

Asdrubale posa ses mains sur ses hanches, et soupira reprenant un court instant son sérieux.
"Je ne ferai rien du tout, l' elfe, tout simplement car les gens qui en ont après toi ne m'intéressent pas, et n'ont rien à m'apporter d'autre que des morceaux de ferrailles grotesques."
Elle ne mentait pas, ne se le serait pas permis, tout simplement car ce n'était pas nécessaire.
Elle le pointa de son index:

"Ce que je veux? voir ce que ta colère apportera. " L'ange sourit de nouveau. "Je me fiche de savoir qui a raison ou tort. A vrai dire, nous avons tous nos raisons, je me fiche de l'argent, de la justice, ce que je veux..."
Elle se rapprocha d'Iledan, et pencha sa tête bouclée:

"Ce que je veux, c'est voir des individualités tenter de changer les choses, avancer vers leur destin sans se soucier des conséquences, du bien, du mal, des autres.... juste avancer"

Elle marqua un temps d'arrêt, et laissa échapper un léger rire:
"Je porte bien mal mon surnom on dirait bien! Alors, et toi que cherches tu? "

Pour toute réponse, elle me sortit tout un d'élucubration sur le bien le mal, le chaos... J'avais affaire à une cinglée le doute ne m'était plus permis. Était-elle venue ici spécialement pour moi ou bien notre rencontre était-elle dû au plus pur des hasards ? Le doute subsistait.
Que recherchait-elle exactement ?
Je m'apprêtais à la renvoyer sur les roses mais elle m'interrompu :

"Je porte bien mal mon surnom on dirait bien! Alors, et toi que cherches tu? "

Lassé, je choisis de répondre à sa question. Du moins en partie :

- Je cherche simplement à vivre ma vie. Loin des autres et en paix. Rien de plus.

Après tout elle n'avait pas besoin d'en savoir davantage.
Quoique. Elle était mercenaire. Elle connaîtrait peut-être la fille de l'image. Et puisque la somme sur sa tête était inférieure à la mienne, aucun risque qu'elle la traque. Je sortais l'avis de recherche de ma sacoche et lui mettant sous le nez :

- Cette voleuse sur cet avis de recherche. Tu la connais ? Tu sais où elle est ?

C'était assez ironique mais cette dingue représentait mon premier espoir dans ma quête qui, jusque là, avait été vaine.
Du reste, elle n'avait pas besoin de savoir les détails...

Ho, enfin, il se décidait à devenir intéressant. Il sortit un second avis de recherche et lui tendit.
Asdrubale attrapa la feuille entre deux doigts et entreprit de détailler l'image présente sur cette dernière.

"Hum.."
L'ange avait comme particularité de se souvenir de chaque visage, expression qu'affichaient ses victimes, une façon de porter une croix, diraient les plus religieux.

"Une chose est certaine, je ne me suis jamais chargée d'elle, sinon, je m'en souviendrai. " Elle leva ses yeux étranges sur l'elfe " Au moins, elle a une chance d'être en vie"
L'ange rendit la feuille au vagabond, puis sortit un carnet qu'elle ouvrit à la dernière page.
"Et son nom n'apparaît pas dans ma liste, alors cette demoiselle est plus chanceuse que prévue"

Clac. Elle le ferma d'un coup.

"Hummm, elle m'intéresse, car tu la cherches. Alors dis moi, que me donnes tu pour que je te la retrouves?   "
Un sourire s'étira sur ses lèvres;
Asdrubale se fichait de l'argent, tout simplement car les gens avaient bien plus intéressant à lui offrir, et bien souvent, les services qu'on lui devaient suffisaient à l'amuser et lui procurer tout ce qu'elle souhaitait.

Ma voleuse de l'ombre restait toujours insaisissable, même cette tueuse à gage ignorait tout d'elle. Ceci dit cela me rassurait quelque part, j'avais à présent la certitude qu'elle n'était pas poursuivi par cette folle. Cela augmentait donc mes chances de la retrouver en vie.
C'est donc rassuré que je la vis fermer son carnet d'un coup sec.
Pour ma part je m'en serais arrêté là. Hélas...

"Hummm, elle m'intéresse, car tu la cherches. Alors dis moi, que me donnes tu pour que je te la retrouves? "

Ce revirement soudain ne me plaisait guère. Et son petit jeu commençait à me mettre hors de moi... Que voulait-elle à la fin ? De l'argent ? Non ce n'était pas dans son genre (du moins ce qu'il me semblait en avoir cerné)
Que je lui sois redevable, que je devienne sa chose ? Oui, là par contre, ça lui ressemblait bien.
Et bien elle se fourrait le doigt dans l’œil. Je n'avais jamais été redevable de quoique ce soit à quiconque et je ne comptais pas commencer aujourd'hui.

- Désolé mais j'en fais mon affaire. Seul. Je t'ai posé ma question tu y as répondu. Ça s'arrête là.

Et quand bien même j'aurais accepté, cela aurait certainement signifié vendre mon âme au diable.
J'avais déjà suffisamment déshonoré le nom des Ythaniël par mes actes au cours du siècles passé, je préférais m'arrêter là.
De toutes façon m'associer avec cette cinglée ne donnerait rien de bon. J'en avais terminé avec elle.
En tournant les talons je lui lançais d'un air moqueur :

- Merci pour ton aide cependant... J'apprécie.

Bien sûr je n'en pensais pas un traître mot.