Asyel avait marché et marché encore, l’instrument en main, ses doigts glissant sur les cordes, prenant leur marque tandis que ses pieds, eux, l’éloignaient peu à peu de la Cité. La température s’était rafraichit il y a peu. L’elfe se trouvait à présent à l’ombre de grands représentants sylvestres  mais ce dernier ne semblait accorder que d’importance à son environnement. Ses pas se faisaient de plus en plus rythmés comme si son corps suivait le tempo de sa propre musique. Il prenait peu à peu le dessus produisant des mélodies plus belles les unes que les autres au fur et à mesure que sa maîtrise se peaufinait. Le tableau était fort curieux. Un elfe qui s’envoutait lui-même, comme possédé par son propre instrument. Il pénétra ainsi dans la Forêt Londayën. La où cette amour était né. Comme un pèlerinage non prévu, le possédé s’enfonça dans l’étendu verte jusqu'à  « l’autel » où cette femme avait laissé s’exprimer la nature par ses arts.

Il arrivait alors à l’ endroit dit. La racine sur laquelle la femme s’était assise à l’époque était inoccupée. Des larmes vinrent glisser le long de ses joues tandis que les sons s’échappant de l’instrument semblait se tenter des sentiments qu’il éprouvait sur l’instant.

Joie ? Peine ? Les larmes coulaient… ses mains jouaient…