La civilisation... Qu'est que je la haïssait. La vie sauvage dans la forêt m'avait habitué au calme et à la sérénité. Il n'en allait pas de même ici où tout n'était que bruit et masse grouillante de personnes s'activant sans réelles raisons à des tâches futiles.
Mais peu m'importait. J'étais ici pour retrouver SA trace. Pour savoir si ELLE était vivante... Et pour ça je serais allé jusqu'au fin fond du pandémonium si il l'avait fallu.

Malheureusement que ce soit avec les marchands ou de simples passants, le résultat était le même à chaque fois. Nul ne connaissait la jeune fille de l'affiche... J'étais exténué, agacé par cette journée. Je regrettais réellement d'être sorti de ma forêt pour me plonger dans ses foules imbéciles ! Quel idiot je faisais ! ELLE était morte. Je le savais. Je l'avais vu. Qu'est-ce qui m'avais donc pousser à espérer de la sorte ?

Mais au fond de moi même, je connaissais la réponse. Tel le papillon de nuit attiré par la lumière d'une lanterne, c'était sa lumière à elle qui m'avait attiré ici, dans ce lieu bruyant que je haïssais. Elle représentait mon innocence perdue, souvenir des temps heureux de mon insouciance et de ma jeunesse à Landayën...

Mais ce temps là était finis. Ma jeunesse était maintenant loin derrière moi, et mon insouciance, je l'avais perdu depuis longtemps en souillant les armes de mes aïeuls avec le sang impur de ces maudits bâtard. Mon seul réconfort était de m'imaginer qu'ils enduraient mille tourments en enfer... Mais au fond je les y rejoindrai un jour ou l'autre.

Mais pour l'heure j'étais fatigué de naviguer dans cette masse informe de populace qui s’agglutinait autour de moi, aussi, je pris la décision de couper par les hauteurs.
Bien peu soucieux des remarques sur ma santé mentale que faisaient les imbéciles en bas, je sautais de toits en toits, utilisant tous les éléments mis à disposition pour continuer mon avancée. Et il y a une qualité que je devais bien reconnaître à cette fichu cité, c'était les défis innombrable qu'elle cachait pour un acrobate. Tous ces éléments qu'on ne trouvait pas en forêt : cheminée, enseignes, hampes... Tout cela fournissait un parcours formidable, ou chaque saut, chaque pas devait être calculé au millimètre près. Pour la première fois dans cette saleté de ville, j'avais l'impression d'être vivant.

J'arrivais à proximité du port, totalement grisé par cette expérience nouvelle. Mais en m'élançant sur une hampe je compris que je n'étais sûrement pas le seul à me prêter à ce genre d'exercice et que cela avait du énerver le propriétaire de la bâtisse où elle se trouvait. Au lieu de faire un tour de hampe et de m'élancer ensuite grâce à une roulade aérienne, j'eus la désagréable surprise de retrouver celle-ci enduite de graisse ou de savon noir. Mes mains glissèrent donc totalement et je fis un somptueux vol plané. Alors que j'imaginais déjà les titres des journaux annonçant qu'un elfe encapuchonné avait été retrouvé étalé sur la chaussée, ma chute fut amorti par ce qui semblait être un corps humain...

Reprenant mes esprits je m'aperçue que s'était une jeune femme elfe qui avait amorti ma chute... Mais en regardant sa peau de plus près, je constatait que cette femme présentait une différence avec ceux de notre race : c'était une elfe noire. Ils étaient plutôt rare d'en croiser et pourtant il y en avait une ici dans la ville...
Me rendant compte que je l'avais sûrement blessé je m'activais déjà à la réanimer, puisque le choc lui avait fait perdre connaissance. Ce dont je ne me rendis pas compte de suite, c'est qu'un gigantesque tigre blanc me regardait avec un air mauvais. Pour peu qu'il eut été le "toutou" de la femme que j'avais assommé accidentellement.

Mais manifestement, ce gros chat ne semblait pas saisir la notion "d’accidentellement" et il se rua sur moi en rugissant férocement. Je l'esquivait avec une roulade de côté mais la bête était agile et déjà elle repartait à l'assaut. Seule une course murale suivit d'un saut de l'ange me sauva de ses griffes. Je devais mettre à tout prix de la distance entre lui et moi. Mais je n'avais guère d'échappatoire : il me suivrait certainement sur les toits. À moins que...

Je réalisais que nous étions près du port ce qui signifiait donc près de l'eau. Connaissant l'aversion des félins pour l'élément liquide, cela constituait ma seule échappatoire... Sautant sur les bites amarrage, je me perchais sur la plus éloigné d'entre elles, priant pour que le fauve ne me suive pas. Je n'avais plus qu'à espérer qu'elle se réveille dans peu de temps ou, dans le cas contraire, j'étais parti pour rester dans cette position inconfortable pour un très long moment...

J'étais perdu. Le fauve non seulement n'avait pas peur de l'eau mais semblait en plus se mouvoir mieux que moi dans cet élément (pas difficile ceci dit, je n'étais pas très bon nageur). J'étais au pied du mur cette fois, et je dégainais mes armes prêt à riposter en cas d'attaque.
Surpris ou effrayé, le tigre sembla se désintéresser de moi momentanément pour aller s'occuper de sa maîtresse. Tant mieux pour moi...

Je constatai avec soulagement que la jeune femme n'avait rien de bien méchant si ce n'est quelque blessures ici et là. Mais le tigre qui semblait d'humeur "joyeuse" était apparemment partant pour une deuxième manche. J'avais eu vent des mœurs et du caractère des elfes noirs, plus agressif et brutal que les nôtres (quoique vu mon vécu et mes propres actions passées cette distinction ethnique me semblait assez stupide aujourd'hui en y réfléchissant bien) et je me disais qu'elle n'hésiterait peut-être pas à lâcher son fauve sur moi ou à me tailler en pièce de ses propres mains...

Mais étonnamment, elle fit mine à la bête de se calmer et de me laisser en paix et je n'allais pas m'en plaindre après tout.

- Non, Baynar, s'il te plaît, il n'a sûrement pas fait exprès ! Calme-toi...je vais bien, tu n'as pas de raison d'être en colère !

Bon fort heureusement pour moi, cette elfe noire savait se servir de sa cervelle d'avantage que de ses poings, je pouvais donc revenir sur le rivage, bondissant à nouveau sur les bites amarrage pour revenir à quai.

- Je suis confus mademoiselle, désolé si je vous ai blessé, la faute au crétin qui a eu la bonne idée de graisser cette hampe là-bas. N'ayez crainte pour vos blessures je vais arranger ça...

Je me surprenais d'être aussi avenant et courtois mais bon... Je l'avais tout de même blessée et tout assassin fugitif que j'étais, je n'allais pas la laisser ainsi. Et puis elle le leur ressemblait pas. Tous ces êtres mous et ennuyeux ce complaisant dans cette parodie de vie qu'il s'était imposait, s'agitant sans cesse à des tâches futiles... Non elle semblait être faite d'autre chose de différent... De similaire à moi. Je sortais de ma sacoche un petit remède que j'avais découvert dans la forêt et qui s'était avéré souvent salvateur lors de mes "accidents de cabrioles".

-Ces herbes sont très efficaces pour guérir les blessures, j'en sais quelque chose, ce n'est pas ma première mauvaise chute et certainement pas la dernière d'ailleurs. Mais que voulez vous, je dois finir par aimer ça... Appliquez-les et vos plaies guériront au bout de quelques heures.

La jeune femme accepta mes herbes et s'empressa de les appliquer sur ses plaies tandis que j'observais à présent son magnifique tigre blanc. C'était là une bien belle bête et j'étais curieux de savoir ce qui le lié à ce point à la jeune femme.
Tout en s'occupant de ses blessures la jeune femme entama un début de conversation :

- Il est vrai qu'il est plus difficile de s'adapter aux matières qui constituent les villes. Vous venez de Landayën ?

Sa remarque me fit sourire.

- Je vous rejoint sur ce point : je suis plus à l'aise dans un bosquet que parmi la foule. C'était la première fois que je venais dans une ville de la sorte et certainement pas la dernière hélas...

Sa question m'intrigua comment pouvait-elle deviner que... Bon sang ! Lors de mes acrobaties ma capuche avait glissée et l'on pouvait voir à présent tout ce qui trahissait mon appartenance à la race elfique de Landayën. Un peu embarrassé je remis ma capuche à la hâte et lui répondit :

- J'y ai vécu un temps mais j'ai dû abandonner cette vie pour une autre... Un choix que je bénis et que je maudit à la fois.

Pourquoi m'arrêter ? je n'avais qu'à lui déballer la pitoyable histoire de ma vie après tout... Mais je n'étais pas du genre à parler de ce genre de choses aux inconnus. À qui que ce soit en fait... Nul ne savait quoique ce soit sur qui j'étais et mes crimes passés et nul ne devait le savoir. Je n'était qu'un ermite, un vagabond et cette identité me satisfaisait...Qui se doutait après tout que sous cette capuche crasseuse se cachait le fils d'une des familles les plus nobles et respectées de Landayën ?

Mais cette jeune femme m'intriguait aussi je me risquais à poursuivre la conversation, tout en la détournant quelque peu :

-Enfin bref, inutile de s'attarder sur les détails, je suis une personne superficielle et ma vie est tout aussi banale, il n'y a pas grand chose à en dire ... Et vous alors, qu'est ce qui amène unes des vôtres dans une cité comme celle-ci ?

Tentative assez pitoyable pour éluder le sujet (on voyait maintenant clairement que j'avais quelque chose à cacher) et question indiscrète en plus... Non vraiment elle m'avait pris de court et la précipitation me rendait maladroit.
Cela me rappelait une de mes premières leçons avec le père de... Bref. Je m'attendais d'emblée à commencer avec les choses sérieuses. Mais pourtant c'est avec ces phrases que mon enseignement commença :

"Gamin dans notre profession il n'y a pas de place à l’incertitude ni au doute. Apprends à réfléchir même si tu es pris de court car c'est la petite chose qui fait la différence entre le moment où tu te ramasses au sol et celui où tu exécutes un saut périlleux parfait"

Le pauvre comme il aurait été déçu ce soir. Par deux fois j'avais chuté ce soir, et par deux fois j'avais laissé l'affolement prendre le dessus sur la raison. En considérant cela j'avais l'impression de trahir SA mémoire... L'enseignement de son père était tout ce qu'il me restait d'elle avec le souvenir de notre amour. Et ce soir je n'avais pas honoré les leçons données... Ce soir, encore une fois, j'avais failli.

J'eus l'agréable surprise de constater que la jeune femme ne chercha pas à en savoir plus. Cela m'arrangeait tout autant, j'avais horreur de devoir esquiver les questions des curieux et des commères du village. J'étais donc ravi de voir qu'elle n'appartenait pas à cette "caste" de personnes qui ne suscitait chez moi que mépris et indifférence...

Elle répondit à ma question, me déclarant qu'elle était l'une des dernières représentante de son espèce. Cela expliquait donc pourquoi il était si rare de tomber sur eux au détour d'une cité (et c'était bien le cas de le dire). Sa dernière phrase produisit un curieux écho en moi-même :

- Si je leur ressemble, je ne suis pas des leurs.

Cette phrase me fit sourire car elle résumait ma situation à merveille. Était-elle comme moi une paria parmi les siens ?
Je comprenais tout à coup mieux pourquoi elle m'avait d'emblée inspiré une sorte de sympathie naturelle, sentiment que je n'avais pas ressenti depuis bien des années envers qui que ce soit.

Dans un sens vu leur coutume brutale et sauvage, il était logique que la dernière d'entre eux soit celle qui semblait avoir eu une once de bon sens de plus que ses pairs. Et sûrement en allait-il de même pour les autres survivant de cette race qui, selon ses dire, était presque éteinte.

Ainsi allait le monde. Ceux qui s'adaptait survivait, les autres disparaissaient. Un mal pour un bien ? Je n'étais pas en mesure de juger.
Le monde me dégoûtait à cet instant. On considérait les elfes de sang comme des brutes sanguinaire... Mais n'en allait-il pas de même pour la totalité des races de ce monde ? Moi un elfe "pur" de Landayën j'avais pris la vie des assassins de ma bien aimée. N'y avait-il pas là une spirale de violence équivalente voir même plus vicieuse...

Observant ses blessures la jeune femme me demanda :

- Savez-vous combien de temps précisément ça met à agir ?

- Tout dépend de la gravité de la blessure mais dans votre cas, tout devrait avoir cicatrisé dans 2 heures.

Je me remémorais mes plus grosses chutes, tombant parfois d'un arbre en pourchassant mon dîner ou mon déjeuner... Toutes ces fois ou mon corps était recouvert de feuilles pour faire cicatriser les écorchures qui couraient sur tout mon corps. Et le ventre vide pour le coup. Dans le monde sauvage où je vivais il n'y avait pas de place à l'erreur, du moins pas sans conséquence.

Puis, loin de toutes ces considérations, une question complètement stupide me vint en tête et franchit presque instantanément le seuil de mes lèvres :

- Mais au fait nous n'avons pas été présenté mademoiselle, puis je savoir à qui j'ai l'honneur ?

Réalisant du coup qu'une telle question m'obligerait également à décliner mon identité à un moment ou un autre, je me rendais compte trop tard de mon erreur. Mais après tout il n'y avait pas trop de risque que cette femme me connaissent et dans tous les cas je sentais que je pouvais lui faire confiance...

La jeune femme ne s'effaroucha pas de ma question et me déclina alors son identité :

- Je m'appelle Wanaël Gwanël.

Un nom typiquement elfique. Du reste c'était tout ce que cela m'inspirait. Quoique, honnêtement, ce nom me disait étrangement quelque chose... Mais quoi franchement ? Je ne la connaissais absolument pas, d'ailleurs elle était la première elfe de sang que je rencontrais. Mon esprit fatigué me jouais certainement des tours... Maintenant qu'elle m'avait donné son nom, la moindre des choses était que je fasse autant :

- Enchanté Wanaël : quant à moi je suis Iledan Ythaniël.

Il était peu probable que ce nom signifie quoique ce soit pour elle, et quand bien même, au moment où elle s'en rendrait compte je serais déjà loin. Et puis après tout ma famille était surtout connue chez les elfes de Landayën. Aucun risque donc qu'une elfe de sang puisse faire le rapprochement. Je repris tout naturellement :

- Content d'avoir faire votre connaissance, même si ce sont pas ce que l'on peut appeler des circonstances idéales...

Il se faisait tard et je devais rentrer. Manifestement, cette cité n'avait rien à m'apprendre de plus sur la personne que je recherchais et je ne souhaitais pas rester une minute de plus dans cette ville maudite, même en si bonne compagnie. Et puis je songeai à quelque chose...

- Excusez-moi de vous importuner de la sorte Wanaël mais... la jeune femme sur cette affiche ? Savez-vous qui c'est ? Nul ne l'a vu dans cette ville, et personne ne semble être capable de me donner son nom. Apparemment même la personne qui a rédigé cet avis ne le connais pas... Je me demande même par quel miracle on a pu avoir une image d'elle.

Le ton de ma voix dissimulait mal mon amertume. Comme c'était partit, Wanaël ne tarderait pas à percer la chose qui me liait à la fille de l'affiche. Mais tant pis. Le risque en valait peut être la chandelle...

À ma question, Wanaël me répondit la même chose que tous les autres... Nul ne savait qui était la jeune fille de l'affiche et ne savait où elle pouvait se trouver... Un fantôme, invisible, insaisissable qui hantais chacune des minutes de ma vie.

Elle eut d'abord l'idée d'informer certains de ses amis pour faciliter les recherches. Puis, Elle marqua une pause. Elle semblait avoir réalisé quelque chose :

- En fait, non, je pense que c'est une mauvaise idée. Si cette personne a disparue, c'est certainement pour une raison, plus ou moins valable. Je la mettrai en danger de mort si je faisais ça. Désolée. Tout ce que je peux vous donner comme conseil, ça serait de ne pas vous fier aux apparences...quand on refuse d'être retrouvé ou regardé, on modifie son apparence, de même que nous changeons très souvent d'identité. Grâce à la magie d'aujourd'hui, il est très aisé de modifier ses traits, ou même de se rendre invisible. Mais si vous connaissiez cette femme, alors elle devrait avoir des traits particuliers qui doivent rester malgré-tout, ça, ou des attitudes qui lui sont vraiment propres...et qui feront que vous la reconnaîtrez. Mais une femme peut aisément prendre l'apparence d'un homme, aussi, si c'est pour protéger sa vie ou celle de quelqu'un autre.

En un éclair mon cerveau s'électrisa. Croyait-elle que je la cherchais pour lui faire du mal ? Que je n'étais qu'un de ces méprisables mercenaires ou un vulgaire chasseur de prime qui marchandait la vie et la liberté de leurs congénères pour quelques opales ? Je me sentis outré qu'elle puisse me prendre pour un des ces escrocs.

La deuxième partie de sa phrase eu davantage raison de moi. C'était un cas que je n'avais encore jamais envisagé. Se pouvait-il que ce ne soit qu'une simple imposture ? Quelqu'un qui aurait emprunté SES traits ? Tout mon périple n'était il basé que sur un mensonge, une chimère ?
Peu m'importait je devais la retrouver, au moins pour m'assurer qu'elle n'était pas celle que je pensais, sinon, pour punir la vermine qui avais osé profaner ainsi sa mémoire.

Je n'en pouvais plus, mon cerveau aller exploser. Tout mon calme, s'était envolé faisant place à une bête sauvage, acculée et désespérée.

-C'est faux vous mentez !!!  CA NE PEUT PAS ÊTRE QUELQU'UN D'AUTRE !!!!... c'est-ELLE j'en suis sûr... ET SI TEL N'EST PAS LE CAS, L'IMPOSTEUR S'EN MORDRA LES DOIGTS !! Je m'assurerai que son agonie soit aussi lente et douloureuse que la souffrance qu'il m'a infligé, je peux vous le promettre...

C'en était trop... Je ne voulais plus rester ici. J'en avais assez de cette journée, de cette ville... Je n'attendis même pas sa réaction. Je fis volte-face et, me fendant d'une course murale, je regagnais les toits et quittais le port puis la ville à vive allure, disparaissant définitivement de son champs de vision. À ce moment là j'étais comme possédé et me sentais d'humeur à tombé à bras raccourcis sur quiconque me contrarierai ou me barrerai la route.

En rentrant chez elle le soir elle raconterai à sa famille ou à ses amis qu'elle avait croisée un hurluberlu à moitié fou et qu'elle se demandait dans quel monde on pouvait vivre pour laisser de pareils psychopathes en liberté... Mais à cet instant peu m'importait l'opinion qu'elle se faisait de moi. Elle ne savait rien comme tous les autres... Dans cette quête, j'étais seul et il fallait bien m'y résoudre.

Pour la deuxième fois depuis l'âge adulte, mes yeux s'embuèrent de larmes...